Tiré du Zinli, rythme funèbre d’Abomey (Danxomè), le tchinkounmin, qui a été créé par Adisso. Rythme au départ exclusivement réservé aux cérémonies funèbres, dans son évolution, une de ses variantes est jouée aujourd’hui à côté du rythme sacré. Venu de la région de Savalou et répandu dans le département des collines, le Tchinkounmè se joue à base de percussions aquatiques et de gota (grosse gourde en calebasse) raclés et frappés à l'aide d'un gros chiffon ou sandale en plastique en forme d’éventail.
Genre musical traditionnel, le tchinkounmè s'est modernisé dans les années 60-70 par Anatole HOUNDÉFO alias Alokpon originaire de Savalou.
Le Tchink-system est une variante modernisée de ce rythme qui est l’œuvre de l’artiste béninois Stan Tohon.
Le Tchinkounmin s'exécute le plus souvent lors des cérémonies de réjouissances populaires comme les inhumations, les mariages, et aussi les baptêmes traditionnels.
Le Tchinkounmin est pour le savalois, ce que le Zinli est pour l’aboméen. Alors, on comprend aisément que plusieurs artistes de Savalou et régions pratiquent le Tchinkounmin. Ils étaient très nombreux, mais dans cette pléthore, l’artiste qui se distinguait déjà du vivant du roi Alokpon, est bel et bien Gbèzé zeguezougou. Ce dernier revendiquait déjà, du vivant du vieux lion, sa place de prince dans l’arène de ce rythme traditionnel et en est aujourd'hui incontestablement le Roi du Tchinkounmin.
Ajouter un commentaire
Commentaires